Savez-vous que l’on doit la première « petite robe noire » à Coco Chanel en 1926 ? « Mademoiselle » bouscule alors les codes en utilisant le noir, jusqu’alors réservé au deuil. C’est un premier modèle simple, dans la lignée du style garçonne, qui a fait son succès : coupe fourreau, pas de col, manches trois-quarts. La créatrice surprend aussi en accessoirisant cette robe avec des faux bijoux spectaculaires. Une allure est née ! La robe noire devient un incontournable, glamour comme Audrey Hepburn dans « Diamants sur canapé », sensuelle comme Anita Ekberg se baignant avec sa robe noire dans « La Dolce Vita » …
Selon l’historien Farid Chenoune, la transformation des dessous raconte l’émancipation des femmes. Dans l’Antiquité, la mode est androgyne : les femmes grecques s’enveloppent de bandelettes pour aplatir leurs seins. Et là, on se dit : « Bonjour le confort ! ». Mais, on n’est pas au bout de nos peines… Au XVIe siècle, le corset est carrément rigidifié par des lames en bois pour mieux symboliser la « droiture » d’âme… Et comme si l’on n’avait pas déjà assez de mal à respirer, le XIXe siècle exige du corset qu’il fasse une taille de guêpe (malaises à répétition…) : c’est le summum de la séduction à l’époque, beaucoup plus que la poitrine !
Ouf, le XXe siècle entame enfin une libération du corps féminin avec l’invention du soutien-gorge par Mary Jacob en 1913 ! Dans les années 1930, pour plus de confort, les bretelles élastiques apparaissent et on a même le choix entre différents bonnets. En 1933, la marque Scandale débarque et fait sensation avec ses affiches de femmes audacieuses dans leurs dessous noirs. Mais on doit attendre 1980 pour que la lingerie entre dans le monde de la mode avec Chantal Thomass : la reine du « noir chic » prône alors une séduction revendiquée, toujours d’actualité !
On raconte que Néron regardait les combats de gladiateurs à travers une émeraude pour se protéger des rayons du soleil… Chic mais cher ! On a longtemps ignoré les méfaits du soleil pour les yeux jusqu’à ce que le scientifique Ayscough nous mette le nez dessus en 1753 : en cherchant à corriger les défauts visuels, il imagine des lunettes à verre teinté. Mais les premières solaires n’apparaissent véritablement qu’en 1929, aux USA. L’armée américaine les plébiscite !
Et à la Libération (1944), quand les Européens s’enthousiasment pour les GI’s et leur chewing-gum, ils adoptent aussi leurs lunettes de soleil ! Cet accessoire devient « mode » dans les années 1960, quand on le découvre porté par des stars féminines comme Ava Gardner ou Grace Kelly…
Si la beauté est éternelle, le khôl est un accessoire de beauté ancestral, venu de l’Égypte ancienne… Il s’agit alors d’une poudre très fine qu’on obtient en broyant des clous de girofle, des grains de poivre et de l’antimoine. Pour se protéger des agressions du sable (le désert est tout proche !), on ajoute du bois de rose, anti-infectieux. Ainsi, grâce au khôl, on protège ses yeux tout en donnant de la profondeur au regard. Femmes et hommes l’arborent autour de l’œil et sur les sourcils.
C’est l’époque où, dit-on, Cléopâtre subjugue Jules César par son mystérieux regard, souligné d’une touche de khôl sur la paupière supérieure, et d’une pointe de vert d’eau sur la paupière inférieure. La face du monde aurait-elle changé si le khôl n’avait pas existé ? L’histoire ne le dit pas, mais le khôl reste un incontournable du maquillage !
Vêtements noirs, accessoires, maquillage… et vous, comment jouez-vous avec le noir ? En total look ou par petites touches ? À vous de nous le dire dans les commentaires !
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