LA PEAU EN QUELQUES MOTS 

Avant de comprendre pourquoi tous les types de peau de bébé sont fragiles, petit rappel sur la structure de la peau en général et qui est la même à tout âge, chez tous les individus.  

Elle est composée de trois couches : 

L’épiderme

Celle à la surface, que nous pouvons toucher. Elle est entièrement recouverte d’un film hydrolipidique. Constitué d’eau (essentiellement notre sueur) et de graisse (notre sébum), ce film agit comme une première barrière imperméable pour nous protéger des substances extérieures. Son pH doit se situer entre 4,5 minimum et 5,9 maximum afin d’avoir une acidité favorisant un bon microbiome. 

Le derme

Situé juste en dessous, il est quatre fois plus épais. Sa particularité à lui ? Être essentiellement composé de collagène et d'élastine. Ces protéines donnent à la peau à la fois sa souplesse et sa fermeté, sa résistance et sa capacité à se réparer.

Le derme contient tout un tas d'autres éléments : glandes sudoripares et sébacées qui fournissent la matière pour le film hydrolipidique, follicules pileux, terminaisons nerveuses, vaisseaux sanguins... 

L'hypoderme

La couche la plus en profondeur. Un tissu graisseux capable d'amortir les pressions que l’on fait subir à la peau. Une sorte de coussin qui peut être plus important à certains endroits, comme les fesses. L’hypoderme isole également notre organisme du chaud et du froid. 

 

UN MANQUE DE MATURITÉ CHEZ LA PEAU DE BÉBÉ 

Même si elle possède déjà ces trois couches, la peau de bébé n’est encore pas complètement opérationnelle. C’est principalement dû à son film hydrolipidique qui manque de sébum. En fait, les glandes sébacées se mettent au repos quelques semaines après la naissance pour ne se réveiller qu’à la puberté. En attendant : 

• Le film est plus perméable. Une porte ouverte pour les agressions extérieures : eau calcaire, frottement des vêtements, composants des produits d’hygiène... Cela provoque également une perte d’hydratation : l’eau s’évapore plus vite, avec un risque d’assèchement intense. 

• Son pH est encore neutre (autour de 7) : un terrain plus faible qui peut favoriser le développement de certaines bactéries indésirables. 

 

Par ailleurs : 

• L’hypoderme n’est pas encore bien formé, ce qui participe à rendre la peau environ 20 % plus fine que celle d’un adulte, en particulier sur les fesses et le visage.  

• Sa production de mélanine est plus faible et donc la rend plus vulnérable aux UV. 

 

L’astuce en + : Vers 2 à 3 ans, le film hydrolipidique atteint un premier stade de maturité. Mais ce n’est que vers 6 ans que la structure de sa peau arrive à maturité et à la puberté que ses glandes sébacées se réveillent sous l’effet des hormones. 

 

LES CONSÉQUENCES DE CETTE FRAGILITÉ 

Avec tout ça, rien d’étonnant à ce que la peau d’un bébé soit plus fragile. En étant « en cours de construction », elle est tout simplement plus vulnérable puisqu’elle peut moins bien se protéger. Même quand elle est dite normale, c’est-à-dire souple, douce et lisse ! 

 

À cela s’ajoutent les besoins d’un tout-petit au quotidien, qui peuvent parallèlement créer des irritations. C’est le cas des couches : impossible de s’en passer. Pourtant, elles peuvent causer un érythème fessier. Heureusement, avec des attentions et soins adaptés, il peut disparaître en quelques jours. 

 
Enfin, selon le développement de son film hydrolipidique et d’autres facteurs externes auxquels elle peut être confrontée (une eau plus ou moins calcaire, par exemple), la peau peut aussi montrer des signes de sécheresse plus ou moins importants, être réactive, présenter une dermatite atopique...  

 

Pour toutes ces raisons, elles méritent des soins particuliers. Pour savoir comment la bichonner, découvrez notre article « Comment prendre soin de la peau de bébé au quotidien ? ». 

 

Ces explications vous permettent de mieux comprendre pourquoi la peau de bébé est fragile ? Dites-nous tout dans les commentaires !