Quand on fait le choix d’un masque en tissu, on fait le choix d’un masque économique, écologique et esthétique. Mais côté pratique ? Oui, composé de différentes couches, ce « tissu » doit rester filtrant à plus de 90% tout en étant lavé régulièrement pour bien nous protéger. On vous partage les dernières consignes qui associent facilité et efficacité. Si ! Si !
Pourquoi laver son masque en tissu ? On se doute qu’il y a une question de saleté et de sueur, comme pour les vêtements. On se doute également qu’il y a une question de virus et de particules dans l’air. C’est d’ailleurs bien pour cette raison qu’on l’a adopté !
Figurez-vous qu’il y a aussi une question d’humidité : celle que nous créons en ayant ce textile contre notre le visage. En plus de la buée sur les lunettes, elle favorise l’apparition de bactéries (d’où le mascné !). Sans oublier les taches de fond de teint ou de rouge à lèvres qu’on peut laisser quand on se maquille sous son masque. Bref...
À partir de là, la question qu’on peut se poser, c’est « quand laver son masque ? ». Dès qu’on s’en est servi, même cinq minutes ? Au bout de quelques heures ? Et combien ? En fait, la consigne de l’Académie de médecine est simple : « Ils doivent être changés lorsqu’ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d’une journée. ». Cela signifie que si le temps n’est pas pluvieux ou moite, on peut le garder plusieurs heures d’affilée. Mais sinon, ou si on a transpiré pour attraper son bus, on le retire... pour le laver ! Autre précision : si vous venez d’acheter votre masque en tissu, lavez-le avant de l’utiliser une première fois.
Vous n’en avez eu besoin que le temps d’acheter les croissants ? S’il est sec, pas la peine de le glisser dans la corbeille à linge sale : vous pourrez le remettre dans la même journée, mais là-aussi, en gardant bien quelques gestes.
On se lave les mains avant et après l’avoir manipulé.
On le retire par les petits élastiques, sur les côtés...
On le range dans un étui à part (pour ne pas contaminer d’autres surfaces ou le soumettre à d’autres germes divers et variés) : un sachet ou une enveloppe, ça convient !
L’astuce en + :
Suite au décret du 27 janvier 2021, seuls les masques en tissu « grand public de catégorie 1 » (qu’on appelle aussi UNS1), assurant une filtration supérieure à 90% sont autorisés. Ils doivent également répondre aux normes de l'Afnor. Pour les repérer, fiez-vous à la notice ou l’emballage. Ces mentions doivent y figurer. Rassurez-vous : ça laisse un beau choix de couleurs, de motifs...
Il fut un temps où laver son masque en tissu pour éliminer virus et bactéries était... contraignant ! Il fallait des cycles à 60C° et de 30 minutes minimum, dédiés uniquement au lavage des masques... Même quand on en a toute une collection (pour tenir la semaine) et qu’on est plusieurs à vivre sous le même toit, cela demandait de lancer une machine à peine remplie, rien que pour ça. L’air de rien, c’était du temps d’organisation. L’air de tout, ce n’était pas le plus respectueux de l’environnement ou du budget.
Depuis le 7 septembre 2020, les choses se sont simplifiées. Ouf ! Cette bonne nouvelle est arrivée par un avis de l’Académie de médecine. Des instructions également publiées sur le site de l’Afnor. On peut :
Avec un cycle à 40°C (voire 30°C) sans oublier d’ajouter un détergent : la présence de lessive est essentielle à cette température. C’est ce qui a permis de réduire les températures.
Par ailleurs, nous ne sommes plus obligés de faire une machine spécifique : on peut les glisser dans le tambour, avec ses autres vêtements ! Pour autant, on vous conseille de les mettre dans un filet de protection pour préserver les fibres et les élastiques, éviter les accrocs...
Dernière précaution : on se lave les mains après avoir touché son masque.
Et de temps en temps, on nettoie son lave-linge, notamment avec un cycle à vide à 90°C.
Dans l’évier ou une bassine propre, on plonge le masque dans une eau additionnée de savon, lessive ou liquide vaisselle.
On brasse le masque dans l’eau pendant quelques minutes. Ne le frottez pas pour ne pas altérer les fibres !
On laisse tremper dans une eau à 40°C et durant 30 min environ.
On rince à l’eau claire.
L’astuce en + :
Les masques en tissu ne sont pas lavables éternellement. 50, 60, 100, 120 lavages... Au moment de l’acheter, vérifiez les précisions et à vos décomptes ! Cependant, si votre masque présente une mini déchirure plus tôt, pas d’hésitation, il faut le mettre dans un sachet... puis à la poubelle !
Une étape importante du processus car le masque doit être sec en moins de deux heures. C’est l’Afnor qui nous explique pourquoi : les virus et bactéries se développent plus vite en milieu humide (on en revient encore à ça !). Cela dit, si toutes les conditions de lavage ont été respectées, on a détruit l’agent infectieux. Donc pas de panique si ça prend un peu plus de temps. On veille juste à ne pas « contaminer » son masque en le faisant sécher n’importe comment.
Pour bien faire cette étape, plusieurs options :
• Au sèche-linge.
• Au sèche-cheveux, avec les mains propres et à une température modérée, dans un environnement qu’on aura nettoyé (les particules vont voler avec le souffle de l’appareil !).
• À l’air libre, en intérieur ou extérieur (mais au soleil), sur une surface désinfectée. En l’accrochant par l’élastique, vous prenez moins de risque de le salir !
L’astuce en + :
L’Afnor est l’Association Française de NORmalisation. Elle est donc reconnue pour être gage de confiance. Créée en 1926, elle est aujourd’hui un groupe international.
Tout d’abord, vérifiez l’étiquette d’entretien de votre masque ou les indications sur l’étui. Il supporte le fer à repasser ? Petit bonus car cela achèvera la désinfection et lui permettra de retrouver une forme plus agréable à porter. Ne vous privez !
Il se dit, tests très sérieux à l’appui, que les masques jetables (donc à usage unique), portant la garantie filtration officielle Afnor/DGA, pourraient être lavés à 60°C en machine. Ils garderaient d’excellentes capacités de filtration, même après 10 lavages.
À ce jour, cette façon de faire n’a pas été confirmée ou soutenue par la Direction générale de la Santé (DGS). Pour elle, c’est clair : un masque jetable (ça inclut le type chirurgical, FFP1 ou FFP2) ne se porte pas plus de 4h et jamais plus d’une fois. Mais promis, elle a lancé des travaux pour voir si une réutilisation est possible. À suivre...
Ces recommandations de lavages pour les masques en tissu nous simplifient et tranquillisent le quotidien, non ? Quel masque et quelle méthode d’entretien avez-vous adoptés ? On se dit tout dans les commentaires !
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